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J'ÉTAIS DANS MA MAISON ET J'ATTENDAIS QUE LA PLUIE VIENNE

avec par ordre d’apparition :

L’Aînée - Claire Guillamaud

Le Jeune Homme - Guillaume Delalandre

La Mère - Nadine Béchade

La Plus Vieille - Geneviève Emanuelli

La Seconde - Léa Miguel

La Plus Jeune - Élisa Delorme

 

Réalisation - Élisa Delorme, avec le regard infiniment précieux de Clément Delpérié

 

Scénario - Élisa Delorme,

adapté de « J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne » de Jean-Luc Lagarce édité aux Solitaires Intempestifs

 

Production - Collectif Zavtra

Co-producteurs - L’Académie de l’Union ESPTL, le CDN de l’Union, financement participatif Leetchi

 

Directeur de la photographie - Benjamin Beaufrère

 

Chefs monteurs - Élisa Delorme, Clément Delpérié

 

Montage son - Thomas Delpérié

 

Mixage son - Jean-Baptiste Montmartin

 

Chef son - Loïc Marissiaux

 

Son - Valentin Roussel

 

1er assistant réalisateur - Arthur Prolongeau

 

2ème assistante réalisateur - Estelle Rocchitelli

 

Chef Maquillage - Christine Ducouret

 

Maquilleuse - Anastasia Krugliak

 

Scripte - Yann Champeau

 

Cadreurs - Victor Jean

Benjamin Beaufrère

 

Électros - tous les bras

 

Directeurs de jeu - Clément Delpérié, Guillaume Delalandre et Élisa Delorme

 

Machinerie - Benoît Deconchat

 

Directrice de production - Gabrielle Dupas

 

Régie - Estelle Rocchitelli

 

Cantine - Catherine Delorme

 

Repérage - William Windrestin

 

Propriétaires des lieux - Geneviève et Olivier De Bros

 

Photographe de plateau - Catherine Delorme

 

Musiques - Dhafer Youssef « Soupir Eternel » , Shubert « Serenade » ,

Savina Yanatou « A chantar » « Why, little bird, do you not sing ? » chant traditionnel Thraces ,

Barbara « Parce que (je t’aime) »

 

Boîtes de location - Arwestud , Koox Production , Prise de vue 

SYNOPSIS -

 

Une route de forêt, un homme qui marche, un corps malade, sombre.

Finalement arrivé sur le seuil d’une maison triste, abandonnée, il donne trois coups.

La porte s’ouvre, il s’écroule.

Cinq femmes restées là, le regardent tomber, lentement, comme au ralenti.

 

Silence. Pas de cris. Pas de hurlements.

Pourtant, elles l’ont attendu cet homme, ce fils, ce frère, cet amour, toute leur vie. Elles se

sont données au temps et à l’espoir, mince prière.

Dévouées comme jamais, elles attendent maintenant, qu’il se réveille, qu’il leur fasse le récit

de sa vie, vie qu’elles se sont elles-mêmes empêchées de vivre pour lui.

De cette attente, de ce silence naît la parole, les rêves et les fabulations des unes et des autres.

Le désir violent d’être l’élue de son coeur, celle qu’il préféra et aurait emmenée avec lui.

« On s’arrache la tendresse exclusive », « on se partage la dépouille ».

NOTE D'INTENTION -

« On ne trouve pas la paix en fuyant la vie. » 

 

Virginia Woolf - ​Mrs Dalloway

Ce film est né d'un désir de dire les mots de ces femmes, de les entendre.

Ces 5 femmes qui se sont condamnées elles-mêmes, il y a bien longtemps, à l'attente.

Qui sont restées là, à la fois honorables et pathétiques, arrêtées comme la maison dans le temps,

à ne plus bouger d'elles-mêmes.

Ces mots-là, cet amour, cette peur et cette haine qu'elles ont gardées si longtemps entre leur lèvres serrées.

 

« Et parfois encore,

nous devrons l'admettre,

nous ne serons pas vus tels que nous croyons être,

en vérité,

tels que nous aurions tant voulu qu'on nous aime.

Se contenter du regard des autres et ne plus rien espérer,

cesser de prétendre à notre vérité,

notre vérité,

ce sont les autres qui nous l'accordent,

notre vérité,

elle restera secrète,

tant pis,

tant mieux,

nous ne pourrons plus la dire»

 

Jean-Luc Lagarce - Du luxe et de l'impuissance

 

Quand il arrive et s'écroule...

À quoi elles s'attendaient ?

« On lutte une fois encore, la dernière,

à se partager les dépouilles de l'amour,

on s'arrache la tendresse exclusive.

On voudrait bien savoir. »

 

« Accepter de se regarder soi pour regarder le monde (...) »

 

Jean-Luc Lagarce - Du luxe et de l'impuissance

 

Il semble que je sois pour moi-même la première des censures.

Et quand je lis Lagarce, il me renvoie à l'endroit de ces interdits ou de ces obligations.

Morales judéochretiennes, le bien, le mal, l'idée de sacrifice, la piété...

 

Mes oeillères sont encrassées, difficiles à dégager, parce qu'elles font/sont ce que je suis.

 

Et s'accepter dans le vide ?

Accepter de ne pas connaître ?

De ne pas maîtriser ?

Si le vide est source de découvertes,

alors tout devient grisant,

mes sens reprennent vie,

parce que ça fragilise,

parce que ça libère,

parce que ça met à nu.

 

Détruire les certitudes.

Être là.

Être au monde.

Présentement.

Élisa Delorme, 14 Septembre 2016 -

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