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IL ÉTAIT UNE FOIS UN PAUVRE ENFANT

IL ÉTAIT UNE FOIS UN PAUVRE ENFANT
(QUI N’AVAIT NI PERE NI MERE, TOUT ETAIT MORT ET IL N’Y AVAIT PLUS PERSONNE AU MONDE)

 

D’après " Woyzeck " de Georg Buchner
 

Une création collective de :

Clément Delpérié

Simon Mauclair 

Nolwenn Peterschmitt

 

Dirigée par :

Jean-Baptiste Tur, assisté de Nitya Peterschmitt
 

Scénographie :

Alain Pinochet
 

Création lumière et régie générale :

Valentin Paul

Musique originale :

Thomas Delpérié

Avec :

Thomas Delpérié

Clément Delpérié

Gabriel Tur

Nolwenn Peterschmitt

« L'horizon clos du bocage, ce fut toujours la foison de ces vies privées d'aucun avenir,

privées de toute chance.

Quotidiennement endurer l'invivable.
Qu'un seul, une fois, y pense : tout pour lui se casse, et tout, autour de lui.

Tout casse.

La campagne, univers silencieux du malheur, cessant de subir seulement son état,

l'extériorise et produit au-dehors, comme autant de symptômes signifiants,

des crimes effroyables.

 

Leurs actes sont des discours ;

mais que disent-ils, et pourquoi parlent-ils cette langue effrayante du crime ? »

Notes de Jean-Pierre Peter et Jeanne Favret - 

"Moi Pierre Rivière ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère "

Abandonner le « chef d’œuvre » Woyzeck pour revenir au fait divers.
« Un homme tue sa femme adultère avant de se donner la mort ».
Tragédie banale.

Plonger dans l’intimité : un appartement, un couple, une femme enceinte, un homme perdu.

L’arrivée du troisième, l’ami, l’amant, le bourreau.

Chercher le moment de bascule, le glissement vers le sang.

Le chercher dans les détails, faire parler les corps autant que les mots.
Ne pas avoir peur du ridicule, de la faiblesse, explorer le ratage, affronter la cruauté...

En rire franchement, oser les larmes.
Entrer joyeusement dans la comédie absurde d’un développement tragique.

Trois acteurs, trois êtres cherchent... à la vue de témoins, d’invités.
Pas de « public » mais une assemblée, intégrée, prise à parti.
Un événement commun, partagé dans l’intimité jubilatoire de l’ici et maintenant.

Pas de représentation, mais un processus en cours de réalisation.

Se concentrer sur trois personnages inspirés de ceux imaginés par Büchner.
- Un jeune couple : Louis (Woyzeck) et Marie.

Ils ne sont pas riches, pas miséreux non plus.

Ils ne travaillent pas.

Elle est enceinte de lui, il cherche du travail.

Ils s’aiment, ils se disent qu’ils s’aiment.

Ils vivent ensemble dans un studio.
- Un troisième : Andréas.

Il est une sorte de synthèse de plusieurs personnages écrits par Büchner,

qui gravitent autour de Woyzeck.

Andrés, l’ami, le confident / 

Le Docteur, qui utilise Woyzeck comme cobaye /

Le Capitaine, son exploiteur /

Le Tambour major, qui séduit Marie et couche avec elle /

Un trio.

L’Homme /

La Femme /

L’amant /

 

Modèle bien connu, jalonnant les époques... 

Depuis Agamemnon / Clytemnestre / Égisthe chez Eschyle,

jusqu’à Jules/ Catherine/ Jim chez Truffaut.

 

Nous plaçons l’action dans un appartement.

Cocon, refuge où vivent Louis et Marie, dans lequel vient habiter Andréas.

Il agit comme un élément perturbateur de ce qui était installé,

révélateur de ce qui était latent,

destructeur des repères établis.

« Dans un paysage sombre et hanté, une maison où l’on est attendu constitue le seul repère fiable. 

(...) Et si Woyzeck est une histoire d’amour, elle est d’abord celle de la destruction de cet unique repère,

de cet unique fixe dans l’univers mouvant. »

 

Jean-Christophe Bailly

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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